La vie de Jésus, tout un symbole

Les hommes se divisent depuis deux millénaires au sujet de Jésus. Les uns voient en lui l’unique Fils de Dieu, le Messie, et les autres, un prophète, ou un simple agitateur. En focalisant l’attention sur le messager, on perd de vue le message d’amour qu’il nous a délivré, aux antipodes des dissensions dont il aura été la cause, bien malgré lui, lui qui proclamait haut et fort : « aimez-vous les uns les autres ». Dans cet article, nous voyons en quoi Jésus fut le symbole vivant de la voie spirituelle qu'il nous a invité à suivre, pour nous libérer de l’esprit de division et incarner nous aussi le Christ en acte, parole et… vibration. »

aucoeurduvivant jesus ciel elan sarroNous savons que la vision des choses présentée dans cet article est susceptible de bousculer les chrétiens dans la foi qu’ils placent en la personne de Jésus. Notre but n’est pas de les heurter et encore moins de chercher à les convaincre que leur mode de pensée est erroné parce qu’il diffère du nôtre. La Vérité absolue, en tant que ce qui serait juste et bon pour tous sans exception, n’existe pas[1]. Par contre, il existe une vérité propre à chaque individu, en fonction de sa sensibilité et des expériences qu’il est amené à vivre pour apprendre et évoluer. Ce qui est vrai pour cet individu, d’un point de vue spirituel, l'est parce que cela contribue à le faire grandir intérieurement. Si nous parvenons à comprendre en quoi cette vérité est bonne pour lui, qu’il s’agisse de croyances, de rites ou de pratiques, nous n’avons plus besoin de chercher à le convaincre que notre vérité est meilleure que la sienne. En effet, pourquoi devrait-il changer du moment où ce qu’il fait le rend meilleur ?

En ce qui nous concerne, nous avons simplement à cœur de présenter un angle de vue qui fait sens pour nous, et que nous considérons comme « vrai » pour nous dans la mesure où il nous aide à évoluer, et que nous aimerions inviter nos lecteurs à découvrir avec le même esprit d’ouverture et de tolérance que nous avons à l’égard de leurs croyances. À ce sujet, nous vous invitons à lire notre article un autre regard sur le Christ, dans lequel nous développons cette question relative à la notion de « croyance ».

L’esprit de fermeture qui consiste à rejeter en bloc toute autre conception que la nôtre, par principe, parce que cela diffère de ce en quoi nous croyons et qui peut à ce titre menacer le sens identitaire que nous nous sommes forgés, peut nous faire basculer dans le fanatisme et l’extrémisme, et il n’y a jamais rien de bon à retirer d’une telle position idéologique et dogmatique. Nous pensons que l’attitude qui consiste à élargir l’horizon en nous intéressant à d’autres croyances, est le propre d'un esprit noble et équilibré, qui s’offre ainsi la possibilité d’une remise en question quand elle ressent que cela est une condition pour la continuité de son évolution.

 

Différence entre exotérisme et ésotérisme

Comme nous l’avons expliqué dans notre article traitant de la différence entre l'exotérisme et l'ésotérisme, les textes sacrés de toutes les religions, inspirés par les Prophètes et adaptés à un contexte culturel et social, peuvent être abordés d’une manière littérale et historique (vision exotérique), et en tant que symbole de ce que l’être humain peut vivre dans sa réalité intérieure (vision ésotérique).

La vie de Jésus ne fait pas exception à la règle. Dans une vision exotérique, les chrétiens verront en lui l’unique Fils de Dieu et croiront à la réalité historique de sa vie, telle qu'elle est présentée dans le Nouveau Testament. Pour eux, seul Jésus a le pouvoir de sauver les hommes de leurs péchés (« hors de Jésus-Christ point de salut »), comme il l’avait fait il y a deux mille ans en Palestine, et en lequel il convient par conséquent de s’en remettre entièrement, tout en convertissant les autres pour leur donner une chance d’être sauvés également (ce qui est un devoir pour tout bon chrétien qui se respecte), ce qui sous-tend l’idée que les croyants de toutes les autres religions sont forcément dans l’erreur.

D’un point de vue ésotérique cette fois, la réalité historique de la vie de Jésus n'a aucune importance. La figure de Jésus, son parcours, ses paroles ainsi que ses hauts-faits, sont interprétés comme autant de symboles de la quête spirituelle que l'être humain se doit d'accomplir s'il entend pouvoir réaliser la nature du Christ en lui.

Le Christ est déjà potentiellement présent au cœur de chaque être en tant que son noyau fondamental. Son retour parmi nous ne se fera pas seulement au travers d’un seul être, mais de tous ceux qui se donneront les moyens d’en dévoiler la nature, en eux, par l’action non-agissante de la Lumière de l’Esprit.

 

Jésus-Christ est-il l'unique Fils de Dieu ?

Seul l'Évangile selon Saint-Jean, dernier des quatre Évangiles canoniques, fait mention de Jésus-Christ en tant qu' « unique Fils de Dieu » (cf. Jean 3:18) ; les trois Évangiles synoptiques rapportent quant à eux les paroles du « Fils de l'homme ». L’expression « unique Fils de Dieu », présente dans la Bible, aurait été adoptée par décret lors du premier concile de Nicée (an 325 ap. J-C), sous l'impulsion de l'empereur Constantin, qui voulait rétablir l'unité et la paix religieuse. Derrière cette apparente noblesse se cachaient toutefois de moins belles intentions : servir ses propres intérêts, politiquement et stratégiquement, par l'adoption de cette confession de foi qui permettait ainsi au christianisme de devenir la seule religion de son Empire, excluant toutes croyances contraires au dogme l' « unique Fils de Dieu », notamment le paganisme et le gnoticisme qui étaient influents à cette époque. Ceux qui refusaient de se plier à ce nouveau dogme chrétien étaient exclus de l'Empire ou réduits au silence d'une manière tout sauf... chrétienne. Ce dogme permettait aussi d'affirmer la consubstantialité du Fils et du Père, et par là, de positionner le nouveau christianisme contre l’arianisme, courant de pensée qui considérait, entre autre, le caractère à la fois humain et divin du Fils.

Jésus n'a jamais affirmé être né divin et parfait. D'ailleurs, l'idée qu'il soit né divin et donc parfait, est contredite par son enseignement, puisqu'il reconnaissait indirectement avoir péché au même titre que les autres hommes de son époque, dans l'épisode de la femme adultère (Jean 8:7-11). De même, Jésus n'a jamais prétendu être l' « unique Fils de Dieu » et être le SEUL à pouvoir sauver les hommes de leurs péchés. Sans doute aurait-il été scandalisé en sachant que ces croyances se répandraient dans le coeur d'une grande partie des chrétiens, et sans doute aurait-il dénoncé et combattu ces idées tout comme ceux qui encore aujourd'hui les propagent en son nom.

L’interprétation selon laquelle le personnage Jésus serait l’unique Fils de Dieu et que, à ce titre, il n’y a que son message qui soit l'expression de la vérité, relève de l'exclusivisme religieux et est de nature à renforcer l’esprit de division entre les religions, ce qui est diabolique malgré la sincérité et les bonnes intentions de ceux qui croient ainsi bien faire.

Cela étant dit, affirmer que Jésus est l'unique Fils de Dieu n'est pas faux pour autant, à condition de voir en Jésus le symbole pleinement réalisé du Christ-Principe, qui est la force d'amour, de guérison et d'harmonisation la plus puissante qui soit, et l'éveil est le but même de la quête spirituelle. D’un point de vue ésotérique, l'unique Fils de Dieu n’est pas la personne de Jésus, mais cette énergie vitale, christique, que Jésus incarnait parfaitement au travers de ses actes et de ses paroles. Ce Principe est la force de vie qui est potentiellement présente en chaque être humain, quelles que soient sa couleur de peau, sa confession, ses croyances, ses origines, etc., et qui doit pouvoir s’élever, se déployer en lui, par son ouverture spirituelle, jusqu’à son épanouissement intégral, faisant ainsi de cet être un reflet parfait (le Christ) de la Lumière divine (l'Esprit) dans le monde : « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » (Matthieu 5:48). Lorsque Jésus prononce les paroles « Je suis la voie, la vérité et la vie. » (Jean 14:6), c’est le Principe Christ qui parle à travers lui, et non Jésus en tant que personnalité.

Selon cette interprétation, il est donc tout-à-fait fondé d’affirmer que cette énergie vitale et universelle en libre circulation au sein du monde manifesté, est « l’unique Fils de Dieu ». Mais l’identifier uniquement à la personne de Jésus, en perdant de vue cette dimension symbolique, peut nous faire oublier que chaque être humain porte en lui cette énergie vitale, à laquelle il est d’ailleurs fait référence dans toutes les traditions. Nous pouvons par exemple la faire correspondre au Chi prenatal de la tradition extrême-orientale, à la Baraka[2] de la tradition islamique, à la Pierre philosophale des hermétistes, au vis medicatrix naturae d’Hippocrate, par exemple. C’est aussi la véritable médecine, le remède universel, la panacée, l'élixir ou le breuvage d'immortalité, les fleuves d'eau vive, ou plus simplement la force de l’amour en mouvement.

Jésus n’a pas été le seul être à incarner pleinement le Christ-Principe dans l'histoire de l'humanité. Il a indiqué, à sa manière, la voie à suivre pour que chacun puisse par ses propres moyens réaliser ce potentiel d’amour en lui-même. D'ailleurs, faisons remarquer à ce titre que ce sont les chrétiens qui ont attribué le mot « Christ » à Jésus, à partir de la transcription du mot hébreu mashiah (« messie », en français), qui signifie « celui qui est oint par le Seigneur », l'onction étant vue ici comme symbole de la descente de la Lumière spirituelle et sa réflexion en l'individualité. Ce n’est donc pas parce que le mot « Christ » n’est pas utilisé dans les textes sacrés des autres religions, qu’il n’est pas fait mention de cette force vitale d’une manière ou d’une autre (le plus souvent par les métaphores et les symboles).

Ne fait-il pas sens de voir en le Christ cette force de vie qui œuvre à chaque instant, et sans rien attendre en retour, pour la guérison, le bien-être et l’équilibre sur tous les plans, pour toutes formes de vie sans distinction, inconditionnellement ? »

 

L’union des Principes complémentaires

Comme nous l'avons déjà expliqué ailleurs, cette réflexion est le fruit de l'union d'un Principe masculin (la Lumière spirituelle, l'Esprit, le Souffle, le Ciel-Yang), et d'un Principe féminin (L'Eau, la Vierge, la Terre-Yin). Cette union des polarités complémentaires est exprimée dans le credo catholique également, lorsqu'il est dit que le Christ est le Fils « conçu du Saint-Esprit et est né de la Vierge Marie ».

Ces Principes complémentaires sont présents à l'intérieur de soi, de sorte que nous pouvons nous aussi incarner pleinement le Fils de Dieu lorsque nous réalisons leur mariage alchimique, en nous libérant de l'esprit de division (ego-diabolos) qui s'oppose à cette union en se « jetant au travers » d’eux. C'est à cette union que Jésus fait allusion lorsqu'il dit : « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. » (Jean 3:5). Être « Fils de Dieu », c'est être parfait comme le Père céleste est parfait. Cette perfection se manifeste au travers de qualités et vertus divines, comme par exemple la compassion, la pureté, la bienveillance, le pardon, l'amour inconditionnel, etc. Cela signifie donc que nous avons tous la possibilité d’être « Fils de Dieu » lorsque l'énergie vitale, peut naître et s'exprimer librement à l'intérieur de nous.

Naître d'eau et d'Esprit, c'est faire renaître le Christ en soi, c'est retrouver la fluidité, la confiance et la simplicité de l'enfance. Sans cette renaissance, qui succède à la mort initiatique, il n'est pas possible d'accéder au Royaume de Dieu ou autrement dit, de réaliser l'union avec notre Moi profond. Si nous pensons que nous ne pouvons rien faire par nous-mêmes et que nous devons placer tous nos espoirs et notre foi en la personne de Jésus, croyant qu'il suffit de croire en lui pour être sauvés, nous risquons de ne rien faire pour faire renaître le Christ en nous, ce qui est un comble ! En détournant l'attention vers l'extérieur, dans l'attentisme (même lorsqu’il est militant), nous manquons la cible, et continuons d'empêcher l'éveil du Christ à l'intérieur de soi.

Lorsque Jésus disait : « Mon Père travaille, et moi aussi je travaille », que voulait-il nous faire comprendre ? Tout simplement que nous devons également nous mettre au travail. Mais au lieu de cela, les humains laissent Jésus travailler avec son Père, et eux, de leur côté, s’occupent d’arranger leurs affaires personnelles, leurs intérêts, leurs distractions. Vous direz : « Mais il y a une telle distance entre nous et Jésus ! Il est le Fils de Dieu, il est parfait, alors que nous… ! C’est de l’orgueil de s’imaginer que l’on peut faire le même travail que lui ». Bon, pensez ce que vous voulez, mais sachez que Jésus, lui, pensait différemment. Puisqu’il disait aussi: « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait », ou encore : « Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera même de plus grandes », c’est qu’il savait que l’être humain est capable des plus grandes réalisations. Mais les chrétiens sont des paresseux. Même s’ils prétendent que c’est par humilité qu’ils ne s’engagent pas dans la seule activité qui vaille vraiment la peine, participer au travail de Dieu en se mettant à son service, en réalité, ce n’est pas de l’humilité, c’est de la paresse ! »

Omraam Mikhaël Aïvanhov

Beaucoup de chrétiens citent ce passage de l’Acte des Apôtres pour démontrer que Jésus est bien le seul et unique sauveur : « Il n'y a de salut en aucun autre ; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. » (Actes 4:12). Mais là aussi, nous pouvons y voir l’influence salvatrice du Christ en tant qu’élan de vie restauré, à l’intérieur de chacun, et non uniquement le retour de Jésus dans un corps de chair qui se sacrifierait une nouvelle fois pour le salut de l'humanité.

Par nous-mêmes, nous ne pouvons rien, cela est tout-à-fait vrai. Mais par contre, en accomplissant les efforts pour se libérer de l'esprit de division, on peut s'ouvrir à la Lumière de l’Esprit (le Ciel, le Masculin sacré) et se laisser pénétrer par elle, afin que le Christ puisse renaître en soi-même, s'élever à partir du corps (la Terre, le Féminin sacré) et nous sauver, grâce à son amour, qui est la véritable médecine qui réalise la transmutation alchimique de notre karma résiduel. En étant ainsi lavé des conséquences de nos péchés par le Christ-Principe, il nous sauve. Tel est proprement le « salut » obtenu par la rédemption. Nous voyons ici que le sacrifice de Jésus-Christ sur la croix pour laver les conséquences des péchés de l'humanité, est analogue à ce qu'il est possible de vivre intérieurement. 

Ce déploiement du Christ-Principe à partir des entrailles de l’individualité, nous pouvons en trouver des allusions symboliques dans le Nouveau Testament : « Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi. » (Jean 12:32).aucoeurduvivant croix serpent cuivre elan sarro Et également celle-ci : « Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. » (Jean 3:14). Cette dernière parole est particulièrement intéressante du point de vue ésotérique car le Christ est identifié au serpent.

Le serpent dont il s’agit ici n’est pas le tentateur[3] (nahash) de la Genèse, mais un serpent dont le symbolisme est au contraire tout-à-fait positif. Pour nous, cette présence du serpent sur la perche de Moïse recèle un symbolisme identique à celui du caducée d’Hermès et du bâton d’Esculape. Le serpent y symbolise l'énergie vitale, christique, élevée le long de l'axe vertical symbolisé ici par la perche ou le bâton, et qui fait en quelque sorte office de tuteur pour cette énergie vitale.

Sur le plan de l’anatomie subtile de l’être humain, cette élévation se produit à partir de la base de la colonne vertébrale, au niveau d’un centre d'énergie psychique (chakra) que les orientaux nomment mûlâdhâra, mot sanskrit qui signifie « racine » ou « fondation ».  C’est le siège de la Kundalini dans son état de léthargie, en tant que pure énergie créatrice à l’état de non-manifestation, représentée symboliquement par un serpent endormi, enroulé trois fois et demi sur lui-même, autour d’un œuf cosmique qui n’est autre que le germe christique, renfermant les possibilités de manifestation de l’âme, à l’état de pure potentialité. Attisé par le Souffle divin dans son prolongement subtil à l’intérieur de l’individualité, qui est le prâna (souffle vital) descendant en forme de spirale à l'intérieur de deux canaux d’énergies subtils, les nâdîs i (yin) et pingalâ (yang), ce « feu obscur » qui est le Féminin sacré, se réveille et réalise le potentiel d'amour de l'âme (le Christ), dans un mouvement ascensionnel à l'intérieur et autour de la colonne vertébrale, plus précisément au travers des nâdîs idâ et pingalâ et d'une troisième nâdî, sushumnâ, qui fait office d'axe central par rapport aux deux autres (comme sur le caducée), et dont le tracé se superpose à celui du canal médullaire. 

Cet éveil de la Kundalini en tant que force d’amour en mouvement, se fait progressivement, à mesure que l’être se libère des voiles physiques et psychiques qui symbolisent l’influence de son ego sur les différents plans de son individualité. Lors de son ascension à l'intérieur de la nâdî sushumnâ, l’énergie vitale ouvre les principaux centres d'énergie psychiques (les fameux chakras), disposés les uns au-dessus des autres, jusqu’au sommet du crâne, à la manière de l’éclosion d’une fleur, modifiant l’état de conscience et la vision du monde de l’être, qui s’éveille ainsi toujours davantage à sa véritable nature, christique. Lorsque l’énergie vitale peut s’écouler librement jusqu’au troisième œil (chakra âjnâ), aucoeurduvivant caducee or ciel elan sarrol’être a réintégré son état primordial édénique, symbolisé par la pureté et la fluidité de l’enfance. Il est en unité, en parfait équilibre au niveau de ses polarités. Il est un reflet parfait de la Lumière de l’Esprit dans le monde. Il incarne le Christ. C’est cet état primordial restauré par l’œuvre d’illumination intérieure de l’individualité, que symbolise l’enchevêtrement des deux serpents le long du bâton d’Hermès (le caducée, voir ci-contre à droite). Lorsque l’énergie vitale sort des limites de l’individualité, par l’ouverture du centre coronal (chakra sahasrâra), l’âme commence son ascension dans les états supra-individuels. Cette sortie hors de l’individualité est appelée Samâdhi dans la tradition hindoue.

C'est en ce sens également que l’on peut comprendre ces paroles de Jésus identifié au Christ : « Nul ne vient au Père que par moi. » (Jean 14:6). En effet, c’est par l’élévation de l’âme vivante au-delà de l’individualité que l’être accède au Royaume de Dieu. Sans cette élévation qui se réalise par le travail de purification intérieure et la soumission à la Volonté divine (ou Lumière spirituelle), le Christ ne peut renaître à l’intérieur de soi, et il n’est point possible de réaliser l’ascension vers le Père (ou Royaume de Dieu, ou Soi, ou Moi profond).

 

La vie de Jésus, ou le Grand Oeuvre alchimique

Un parallèle peut être établi entre la vie de Jésus et les différentes étapes du périple évolutif de l’âme dont l’achèvement est la réintégration en le Soi divin. Nous pouvons en particulier établir d’étonnantes correspondances entre les faits marquants de la vie de Jésus tels qu’ils nous ont été rapportés par les Évangiles, et les étapes du Grand Oeuvre alchimique. Cela confirme à notre sens le caractère avant tout symbolique de la vie des Maîtres, dont nous sommes invités à nous inspirer pour suivre la voie qu’ils ont eux-mêmes parcourue pour réaliser le Divin en eux comme en toutes choses, plutôt que de nous limiter à une lecture exclusivement historique et littérale.

Pourquoi les textes sacrés de toutes les religions présenteraient-ils la vie des Maîtres avec autant de détails, si le but n’était pas de servir de panneau indicateur à toute personne sincère souhaitant se libérer des illusions qui l’empêchent de réaliser lui aussi l’essence divine à la base de toute existence ? »

Cette correspondance entre la vie de Jésus et les étapes du Grand Oeuvre alchimique, ne peut être établie qu’à la seule condition de considérer Jésus né homme, comme le concevaient les premiers chrétiens, avant les réformes entreprises par les Pères de l’Église qui fixèrent le dogme et la foi chrétienne dans la croyance en la divinité de Jésus dès sa naissance.

On connaît très peu de choses sur la vie de Jésus jusqu’à son ministère, qui débuta avec son baptême, alors qu’il était âgé d’au moins trente ans, et qui se termina deux à trois ans plus tard. Si cette longue période est passée sous silence par les Évangélistes, c’est sans doute parce qu’elle ne présente pas de grand intérêt pour la vie spirituelle. En admettant que Jésus soit né homme, dans des conditions « biologiques » normales dirons-nous, cette longue période pourrait correspondre à l’œuvre au noir alchimique, première étape durant laquelle le « profane » s’égare dans le labyrinthe de l’existence, attaché aux conséquences de ses actions et agissant hors de la voie du juste milieu, dans un état de rébellion contre la Volonté divine lui faisant commettre d'innombrables péchés, dont il n’a généralement pas conscience, ou dont il est conscient, mais sans être capable de se maîtriser. Cette œuvre au noir, qui est celle de la putréfaction (assimilée à la « chute »), se termine par la prise de conscience de l’égarement et des péchés accumulés durant les années d’identification à l’ego dysfonctionnel, et par l’intention de s’engager sur la Voie rédemptrice (le Dharma) pour obtenir le salut, c'est-à-dire la libération de la souffrance.

L’entrée dans l’œuvre au blanc se caractérise par un retournement ; un mouvement inverse à celui de la chute, de la périphérie vers le centre, ou autrement dit, du monde des illusions vers la vérité du vivant en soi-même. C’est le sens premier de la conversion et de la repentance. La Lumière de l’Esprit cesse de s’identifier inconsciemment à l’ego dysfonctionnel, pour se recentrer sur la réalité de l’instant présent. Il s’agit de la rectification alchimique, qui tranche le voile de l’obscurantisme formé par l’ego-diabolos, qui permet à la Lumière spirituelle de pénétrer la réalité intérieure du corps et d’y mettre en mouvement le potentiel vital (naissance du Christ-Principe en soi-même). Soit dit en passant, le dévoilement opéré par la Lumière de l'Esprit et qui permet la restauration du potentiel christique, est le sens profond, au sens symbolique bien entendu, de la « révélation de Jésus-Christ », aussi appelée « apocalypse ». 

aucoeurduvivant desert elan sarroPour Jésus, cette renaissance eu lieu lors de son baptême dans le Jourdain. Elle marqua le début d'une longue « traversée du désert », durant laquelle il fut tenté plusieurs fois par Satan, lequel personnifia sa propre nature inférieure, c'est-à-dire l'ensemble des réflexes conditionnés et autres stratégies d'occultation auxquels il eut à renoncer pour se maintenir sur la Voie rédemptrice et permettre ainsi la restauration progressive et graduelle du potentiel christique de son âme.

Le parcours de l'oeuvre au blanc alchimique, est ardu, car la mise en lumière des ombres qui étaient jusque-là occultées par le voile de l'ego, révèle la souffrance du vivant. Il faut trouver la force de renoncer à cet ensemble de réflexes conditionnés égotiques qui n’auront de cesse de nous tenter à dévier l'attention vers l'extérieur, hors du vivant, à la recherche de sources de stimulations destinées à anesthésier, étouffer, réprimer, interrompre le processus de transmutation de l’ombre en lumière. Le paiement de notre dette karmique passe par l’acceptation de la souffrance et des conséquences de son dévoilement, que l’ego refuse, conformément à sa nature qui est de s’opposer à la Volonté divine, qui est acceptation et amour inconditionnel de la réalité telle qu’elle est. L’ego refuse de se soumettre à la Volonté divine, par orgueil, et par peur de privation d’amour du monde extérieur, sur la base duquel son sens identitaire a été construit. L’effondrement de cette « tour de Babel » psychologique passe par l’acceptation de la transparence sur tout ce que l’ego avait jusque-là préféré maintenir caché, pour retarder le paiement forcément désagréable du karma résiduel.

Ce « chemin de croix » qu’est la purification de l’individualité au cours duquel l'individu se lave de ses péchés, se termine avec le symbolisme de la crucifixion. La crucifixion de Jésus est identique, symboliquement parlant, au caducée d’Hermès : cela représente l’élévation de l’énergie vitale jusqu’au troisième œil. A ce stade-là, des fleuves d’eau vive jaillissent du ventre de l’être[4], comme en témoigne, là aussi symboliquement, le sang et l’eau récoltés du flanc de Jésus par Joseph d’Arimathie, lors de la crucifixion. L’être qui en est rendu à ce degré d’éveil intérieur, est un serviteur au service du Créateur. Toutefois, bien qu’ayant atteint son plein potentiel, l’individualité, soit l'âme vivante et l’ego qui lui est associé, n’est pas transcendée.

L’achèvement de cette œuvre au blanc est une seconde mort initiatique, qui conduit à la troisième naissance : la résurrection. Contrairement à ce qu’affirment les gnostiques, la résurrection n’est en rien comparable à une réincarnation de l’âme qui prend possession d’un nouveau corps de chair, au sens où l’entendent également les adeptes du new age. Du point de vue alchimique, la résurrection marque l’entrée dans l’œuvre au rouge, celle de la sublimation, durant laquelle l’âme sort des limites de l’individualité, par l’ouverture du centre psychique situé au sommet du crâne (chakra sahasrara), et ascensionne le long de l’axe lumineux, au travers des différents plans supra-individuels, jusqu’à sa définitive et irréversible réintégration dans le Soi. L’être ayant ainsi fusionné sa conscience avec celle de l’Absolu, est un Libéré-vivant (jîvan-mukta), au sens où l’entend la tradition hindoue.

Le long de l’œuvre au rouge, l’âme incarne ce que Saint-Paul appelait le « corps de gloire », qui est désormais pleinement construit et peut lui servir de « véhicule[5] » pour ascensionner vers le Soi. N’étant plus soumise aux contingences du monde de la forme, qu’elle a transcendé, l’âme accède à l’immortalité. Cette interprétation ésotérique s’accorde tout-à-fait avec celle des Évangiles, et notamment la vision de Saint-Paul, pour lequel la résurrection n’est pas le retour dans un corps de chair, mais l’accès à l’immortalité de l’âme.

Le « Christ en gloire » renaît à l’intérieur de chaque être au moment de son baptême, et croît à mesure que l’être se libère de ses illusions, jusqu’à la seconde mort initiatique qui marque l’accomplissement de l’œuvre au blanc, où cet être sublime son corps de chair qui devient ce « corps glorieux ». A ce moment-là, le germe christique est devenu fruit de vie, et l’être et le Christ ne font plus qu’un.

Si l’être humain peut ainsi être le Christ, c’est bien parce que celui-ci est présent en germe à l’intérieur de lui, et qu’il peut décider de faire le croître en s'engageant sur la Voie rédemptrice. La présence du Christ à l’intérieur de soi n’est en rien hérétique, puisqu’elle figure dans Jean 17:22-23 : « Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un, moi en eux, et toi en moi, afin qu'ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé. ».

Si le Christ est en l’homme, et que Dieu est en Christ, alors Dieu est en l’homme également, où il occupe la position la plus centrale. Il faut bien entendu voir le centre comme symbole de la présence du Divin au cœur de toute forme de vie, car dans l’absolu, Dieu est omniprésent ; rien ne peut être hors de Lui. Croire que Dieu est à l’extérieur de soi impliquerait l’existence d’une frontière entre Lui et nous, et donc l’idée d’un Dieu limité. Cette vision anthropomorphiste et manichéenne est anti-traditionnelle. L’Évangile de Luc est on ne peut plus clair également à ce sujet : « On ne dira point : Il est ici, ou : Il est là. Car voici, le Royaume de Dieu est au milieu de vous. » (Luc 17:21).

Un chrétien ordinaire ne sera pas satisfait tant qu’on ne lui dira pas que Dieu se trouve quelque part, dans quelques cieux lointains que nous ne pouvons atteindre sans aide. Il pense que seul Jésus Christ connaissait Dieu et que seul Jésus Christ peut nous guider. Il suffit d’adorer Jésus Christ pour être sauvé. Si on lui expose la simple vérité « le Royaume des Cieux est en vous », il n’est pas satisfait et donnera des interprétations compliquées et alambiquées à de telles déclarations. Seuls des esprits matures peuvent saisir la simple Vérité dans toute sa nudité. »

Shri Râmana Maharshi

Selon la vision des choses présentée dans cet article, chaque être humain a la possibilité d’œuvrer pour le retour du Christ dans le monde, non pas en la personne de Jésus réincarné dans un corps de chair, mais en faisant renaître le Christ à l’intérieur de soi-même, s’unifiant par là même à sa véritable nature, à son âme vivante. Cette œuvre d’illumination intérieure, réalisée le long de l’œuvre au blanc alchimique, est selon nous la révolution intérieure, pacifique, qui permettra au Christ de sauver le monde, par l’intermédiaire de tous les êtres obstinés dans leur volonté de s’épanouir dans l’accomplissement de leur vocation et de leur passion, apportant leur pierre à l’édification de ce nouveau monde, en créant ce qui lui manque plutôt qu’en dilapidant vainement leur énergie en combattant ce qui y est en surplus.

Le Christ est virtuellement déjà présent, ici et maintenant, en nous-mêmes, mais il ne peut réaliser se déployer et rayonner son fabuleux potentiel tant que nous en réprimons l’élan de vie, par notre identification aux schémas et aux mécanismes d’évitement de l'ego immature et dysfonctionnel, qui se jette au travers du Ciel (Saint-Esprit, la Lumière spirituelle, l'amour inconditionnel du Pur Esprit) et de la Terre (la Vierge,  la matière, le corps), empêchant ces deux Principes complémentaires de « faire l’amour », c’est-à-dire de donner naissance et d'élever le Christ.

Cesser de nuire, cesser d’empêcher l’éveil du Christ, qui aspire à se produire à chaque instant, conformément à sa vocation, qui est de jaillir du cœur de toute forme de vie. »

La démarche spirituelle, telle que nous la concevons, consiste simplement à trancher le voile de l’ego dysfonctionnel en renonçant à ses schémas et mécanismes duels. Ce renoncement est le seul effort à faire dans cette démarche, et il consiste en un retour vers soi (conversion) et en un changement de regard (repentance) sur notre réalité intérieure, à partir du Pur Esprit, c'est à dire de la Présence bienveillante qui accueille inconditionnellement toutes les vibrations qui existent dans cette réalité intérieure. Se faisant, l'ego est maîtrisé, aligné sur l'axe lumineux du Pur Esprit, et l'ouverture se crée à l'intérieur de soi. La Lumière spirituelle peut alors pénétrer notre réalité intérieure et y mettre en mouvement le potentiel christique, qui peut ainsi s'élever le long de l'axe lumineux.

Nous disions que le renoncement est le seul effort à faire, et c'est un point essentiel à comprendre. En tant qu'ego, par soi-même, on ne peut aucunement réaliser l'éveil du Christ. Tout au plus peut-on se placer dans le juste positionnement intérieur, qui rendra possible la descente de la Lumière spirituelle et sa pénétration de la matière, pour y déployer la force d'amour christique. Alors, cette force peut jaillir de nos entrailles et nous faire vivre l'état de grâce et de fluidité que les taoïstes appellent « l'effort non-forcé » ou « l'action non-agissante » ; nous sommes élevés à la plus haute condition humaine et faisons un don désintéressé des plus belles qualités et vertus de notre coeur. Dans cet état d'être, par notre vibration, nos pensées et nos actions, nous incarnons le fruit du Pur Esprit : charité, bienveillance, joie, compassion, pardon, intelligence du coeur, force, santé, etc. Dans cette état de sainteté, le Christ en tant que force vitale opère à travers soi pour accomplir les desseins du Pur Esprit, dans un état de soumission total à Sa Volonté.

Sans moi vous ne pouvez rien faire » (Jean 15:5)

 


[1] A titre d’exemple, les guérisons obtenues lors d’un jeûne en font une méthode thérapeutique très efficace. Toutefois, si une personne guérit d’une maladie grâce à un jeûne de 21 jours, nous ne pouvons pas tirer la conclusion que toute personne souffrant de la même maladie guérirait également en pratiquant un jeûne dans les mêmes conditions. C’est en ce sens que nous considérons qu’il n’y a pas une Vérité absolue qui serait applicable à tous sans exception, mais que ce qui est vrai pour une personne ne le sera pas forcément pour une autre, et que ce qui a été vrai à un moment donné pour cette personne, ne le sera peut-être plus par la suite.

[2] Le sage soufi ash-Shadhili disait qu’il voyait « l’énergie divine, le fluide divin chez les poissons, dans leur frétillement incessant ».

[3] Certains gnostiques des premiers siècles après Jésus-Christ, comme les Ophites, par exemple, voyaient en nahash la figure du sauveur (parfois Jésus ou Lucifer) qui apporte la connaissance à Adam et Eve, dont ils ont besoin pour se libérer du démiurge jaloux et malveillant (nommé Yaldabaoth par les gnostiques) et du monde des illusions (le Jardin d’Éden) dans lequel il les maintient prisonniers, leur interdisant l’accès à cette connaissance pour éviter que « leurs yeux s’ouvrent et qu’ils soient comme des dieux ». D’après cette vision gnostique, l’accès à cette connaissance serait tout-à-fait positive puisqu’elle permettrait de se libérer du joug d’un dieu pervers. C’est cette interprétation manichéenne et dualiste qui a donné naissance au gnosticisme. Il s’agit-là d’une inversion pure et simple de la réalité, qui fait passer l’adversaire, Satan, pour le sauveur qui libère l’âme. Cette fausse doctrine suggère que la libération spirituelle passe par l’acquisition de la connaissance relative et duelle, invitant l’être humain à concentrer son attention sur les choses de ce monde, le déviant ainsi hors du centre, là où se trouve la véritable Connaissance, directe et absolue, du Principe divin, ce qui est proprement la Gnose

[4] L'allusion aux fleuves d'eau vive est tirée de cette parole de Jésus-Christ : « Celui qui croit en moi, comme le dit l'Écriture, des fleuves d'eau vive jailliront de son ventre. » (Jean 7:38). Les fleuves d'eau vive sont une image de l'énergie vitale circulant avec puissance, fluidité et liberté à l'intérieur de l'être. Il n'y a plus d'obstacle à ce libre écoulement ; l'individu est en unité, illuminé, purifié, régénéré et restauré dans son état primordial édénique, en parfait équilibre. C'est ce rayonnement libre de l'énergie vitale qui le rend « parfait comme le Père céleste est parfait ». En effet, il est à même de refléter parfaitement la Lumière divine à travers son propre corps, comme l'image du Soleil sur un plan d'eau complètement lisse. 
Pour atteindre cet état de perfection incarnée, Jésus-Christ nous invite à croire en lui. Comme toujours, il faut avant toute chose voir en Jésus l'incarnation parfaite du Christ en tant que Principe, et donc s'abstenir d'interpréter les Écritures de manière littérale. Prenons en exemple ces paroles de Jésus : « Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif. » (Jean 6:35). Nous parlons bien d'une interprétation symbolique et non littérale des paroles de Jésus, car il est évident qu'il ne suffit pas de croire en lui pour ne plus avoir faim ni soif. Il s'agit ici de « croire » dans le sens d'avoir foi et de faire confiance en la toute puissance de la force d’amour christique, ce qui implique de la laisser oeuvrer librement à l'intérieur de soi-même. Cette croyance implique une foi agissante, car l'énergie vitale ne peut pas s'écouler librement à l'intérieur de nous si, par nos mauvaises pensées et nos mauvaises habitudes, nous lui faisons entrave. Il importe ici de faire les efforts pour éviter de nuire au sens où l'entendait Hippocrate, c'est-à-dire de ne pas empêcher l'éveil de l'énergie vitale. Alors, si notre croyance se manifeste par ce juste positionnement intérieur (et non par une seule idéologie mentale), la force d'amour christique peut s'éveiller et s'épanouir librement en nous-mêmes, et son libre écoulement nous nourrit et nous abreuve, cette fois-ci tout-à-fait concrètement, comme le ferait des aliments physiques. Cette énergie vitale contient en effet tout ce dont le corps et l'âme ont besoin pour faire l'expérience de la santé, de l'équilibre et de la plénitude. À ce titre, faisons remarquer que l’inédie est la capacité de synthétiser tous les nutriments essentiels dont le corps a besoin à partir des glandes et des organes eux-mêmes nourris par cette énergie vitale circulant sans entrave dans le corps, constamment dynamisée par l'union des Principes complémentaires que sont le Masculin sacré et le Féminin sacré (respectivement le Saint-Esprit et la Vierge dans la tradition chrétienne). 

[5] On peut établir un parallèle avec le « char » de Platon.

 

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Citation inspirante

C'est en faisant le bien que l'on détruit le mal, et non en luttant contre lui. C'est en cultivant l'amour que l'on détruit la haine, et non en l'affrontant. C'est en faisant croître la lumière que l'on triomphe de l'obscurité, et non en lui livrant combat.

Charif Barzouk,

philosophe berbère de tradition orale,

de la première moitié du 20e siècle.