L’Apocalypse, une invitation à l’ouverture (avec vidéos)
L’Apocalypse est souvent perçue, à tort, comme la destruction du monde. Nous ignorons qu’il s’agit au contraire d’une phase de (re)construction qui achemine l’Humanité vers un Âge d’Or, prophétisé par toutes les grandes traditions spirituelles. Le mot en lui-même traduit l’idée de ce changement puisqu’il signifie, en ancien grec, « dévoilement », « révélation » ou « mise à nu ». Si on peut néanmoins y voir une destruction, ce n’est pas celle du monde, mais celle du voile qui le maintient dans l’obscurantisme et qui l’empêche d’être éclairé par la Lumière divine. Ce voile, symbolisé par le dragon (l’adversaire qui s’oppose...) dans ce texte de l’Évangile de St-Jean, n’est autre que les pollutions, les normes morales, les modèles erronés, les dogmes, les lois répressives et l’ensemble des structures « étouffantes » de la société moderne qui empêchent l’âme de respirer pleinement et de rayonner sa lumière. Ce voile, en effet, doit disparaître pour que le nouveau monde puisse émerger par la réforme de ses anciennes fondations rendues obsolètes par l'évolution de l'état de conscience collectif de l'Humanité.
Le macrocosme, reflet du microcosme
Toutefois, ce qui se manifeste sur le plan du collectif n’est que le reflet de ce qui se passe dans la psyché de chaque être humain. Le dévoilement du monde qui permettra d’en transmuter les structures coercitives passe par conséquent premièrement par le dévoilement de la psyché humaine étouffée par les structures oppressantes de l'ego, car tant que cette « mise en lumière » ne sera pas amorcée par l’engagement sur le chemin de l'éveil individuel, aucune révolution ne pourra véritablement se manifester sur le plan du collectif. Le macrocosme est le reflet du microcosme... !
Nous sommes tous, sans exception, des êtres créateurs de réalités, même si notre marge de manœuvre peut nous paraître réduite en comparaison du pouvoir détenu par une poignée de gens influents. Il s’agit là d’une illusion, car ce pouvoir là n’est que matériel, et ne saurait peser bien lourd face au pouvoir spirituel de la Lumière lorsqu’elle se reflète au travers d’une âme libérée. Ce sont toujours les petites rivières qui font les grands fleuves... ! Chacun d’entre-nous peut apporter sa pierre à l’édification du nouveau monde, il suffit d’y croire et d’œuvrer dans le positionnement juste.
Puisse ce message être porteur d’espoir et vous redonner confiance en votre propre Lumière en ces heures qui peuvent paraître sombres et bouleversantes. L'heure la plus sombre de la nuit est celle qui vient juste avant l'aube, dit-on... ! Puisse votre ouverture à la Lumière se faire toujours plus grande, afin de l’inviter à vous remplir et vous élever vers ces sommets intérieurs que sont l’abondance, la plénitude, la paix, l’intelligence, la grâce et la joie ressentis lorsque vous êtes aligné-e sur le mouvement même de la vie qui s'écoule à travers vous, soit l’amour en tant que force de vie déployée.
La souffrance : l'ombre de l'ego
Pour bien saisir toute l’importance du dévoilement, synonyme d’ouverture à la Lumière spirituelle, il est nécessaire de se pencher sur la souffrance, pour comprendre comment elle est apparue en nous, et comment elle s’est renforcée au fil du temps. Pour cela, replongeons-nous dans notre petite enfance. Tous sans exception, nous étions simples, nous ne calculions pas, nous étions purs, candides, tout innocents, pleinement nous-mêmes. Dans cette simplicité, nous étions authentiques et spontanés ; la pureté de notre âme s’exprimait librement par une question, un geste, ou par le désir d’exprimer notre vérité (on dit que la vérité sort de la bouche des enfants. Cette vérité est celle du vivant, du christ en soi...). Notre créativité naturelle pouvait se déployer librement, comme une fleur de lotus qui s’ouvre à la surface de l’eau. Nous étions libres de jouer, de danser sur le rythme trépidant de la vie. Mais cet élan de vie naturel, qui était comme le reflet de la Lumière spirituelle dans le monde, a été rejeté, brimé, humilié ou peut-être puni par le monde extérieur, qui nous a soudainement fait comprendre que cet élan de vie était indigne d’être aimé car il dérangeait, il mettait mal à l’aise, il n’entrait pas dans la norme, dans le cadre de la morale en vigueur dans notre culture. Alors, nous avons associé des croyances morales à cet élan de l’âme : « si je dis ou fais ceci ou cela, je vais être rejeté, privé d’amour, ce n’est donc pas bien ». Pour ne plus revivre la souffrance inhérente à la privation d’amour, nous avons mis en place une stratégie, un gardien du seuil, destiné à étouffer cet élan de vie à chaque fois qu’il chercherait à se manifester à nouveau. Nous avons choisi de le cacher, de le réprimer. C’est ainsi qu’un voile d’occultation a étouffé un aspect de notre âme, qui était donc désormais privée de la Lumière de la Conscience, et par cette privation de Lumière spirituelle, notre âme s’est figée, bloquée, crucifiée. Cet élan de vie réprimé, ou pire encore, refoulé, est devenu un monstre à l’intérieur de nous, une ombre, dont nous aurons nous-mêmes honte désormais.
Au départ, c’est le monde extérieur qui a privé notre âme de l’acceptation inconditionnelle, et désormais, nous la refusons également. C’est ainsi que l’ego collectif, culturel a modelé notre ego individuel à son image. C’est ainsi que nous nous sommes laissés formater par la connaissance du bien et du mal, c'est-à-dire par ce principe de la dualité qu'est l’ego.
Comprenons bien qu’avant ce « formatage », nous n’étions ni bon ni mauvais au sens où l’entend la morale. Comme nous n’avions pas encore un mental conditionné, formaté, par le monde extérieur et sa morale, nous ne connaissions pas le bien et le mal ; nous étions constamment dans l’Action juste, qui est au-delà de cette dualité. La morale nous était inconnue et nous n’en avions nullement besoin, car les Lois divines étaient à l’œuvre en nous, et rien ne s’y opposait dans notre psyché. Nous étions sur la Voie du juste Milieu, en phase avec le mouvement même de la vie, en unité avec notre élan de vie, donc avec notre âme, qui pouvait pleinement refléter l’amour du Père ici-bas. Et petit à petit, face à l’hostilité que le monde extérieur a manifesté à l’égard de notre Lumière, nous avons ressenti le manque d’amour et l’insécurité, et nous nous sommes coupés en deux ; nous avons fait l’expérience toujours plus forte de la dualité, et l’emprise de l’ego s’est renforcée dans notre psyché. Les élans de vie de notre âme qui étaient tolérés par le monde extérieur pouvaient être révélés, mais ceux qui ne l’étaient pas devaient être maintenus cachés par les mécanismes d’occultation de notre ego-gardien, pour ne plus revivre la souffrance du rejet, du jugement, du manque d’amour, si désagréable, puisqu’elle ravivait la blessure originelle, soit la toute première impression de séparation vécue lors de la naissance de notre individualité.
L'ego, ce gardien du seuil qui semble invincible
Aujourd’hui, nous portons en nous toutes ces blessures, ces ombres intérieures. A chacune de nos blessures est indissociablement lié un mécanisme de défense particulier, un voile d’occultation qui la maintient cachée en arrière-plan. C’est notre gardien du seuil, notre ego, qui va s’interposer à chaque fois qu’il y a un risque que nos ombres soient révélées, exposées aux yeux du monde extérieur. Notre gardien du seuil est comme une peur qui nous semble invincible. A chaque fois qu’il y a une menace, un danger qui nous expose au risque de revivre la blessure, il se dresse, il déploie tous ses artifices, ses subterfuges, soit par la fuite, soit par l’agression. Quelle que soit la nature des mécanismes de défense de notre ego, la peur en est le dénominateur commun.
Nos blessures sont ces aspects de notre âme que nous considérons comme honteux, nuls, dégradants, immoraux, indignes d’être aimés. Nous avons très peur que ces aspects-là soient vus par les autres, alors nous nous identifions à des attitudes, des comportements, qui nous donnent l’impression rassurante que nos blessures passent inaperçues. Ces stratagèmes d’occultation sont tous nos masques, tous nos artifices, nos mensonges, nos névroses, nos faux-semblants, qui projettent une image que le monde extérieur va pouvoir tolérer, apprécier, aimer. En retour, nous en ressentirons une satisfaction, car nous aurons échappé à la peur de revivre la blessure, mais cela ne sera que temporaire. Le masque devra être porté, constamment, pour ne pas perdre la face et montrer qui nous sommes vraiment derrière les apparences trompeuses. Nous vivrons dans une tension permanente (stress) induite par l’ego et son florilège de peurs. Bien sûr, en fonction des blessures créées dans notre enfance, et de celles dont nous avons héritées, nous serons plus ou moins influencés par l’ego. Il n'y a pas d'égalité face à la souffrance et à l'ego... car chaque histoire de vie est différente.
Plus il y a de blessures non guéries, plus l’ego étouffe l’âme et plus la tension intérieure est grande. Au contraire, si nous avons obtenu l’amour sécurisant du monde extérieur dans notre enfance, notre ego sera beaucoup plus stable ; il laissera s’exprimer l’élan de vie, et nous serons bien dans notre peau, épanouis.
L'âme, même blessée, ne meurt jamais
L’ego est comme un chien de garde. Il est aux abois. A la moindre alerte, il cherche à protéger l'âme blessée. En tant que principe de la dualité, l’ego a son rôle à jouer, mais il faut bien comprendre que s’il y a des blessures non guéries, il sera trop prégnant, dysfonctionnel, et il empêchera l’âme de s’exprimer, de créer, d’offrir sa lumière. Toutefois, ce n’est pas parce que l’âme est maintenue bien cachée derrière le voile d’occultation de l’ego qu’elle disparaît pour autant, elle sera toujours là, bien présente en arrière-plan. N’en déplaise à l’ego, l’âme cherchera toujours à retrouver son mouvement, à s’élever comme une fleur pour s’épanouir et offrir toute sa beauté au monde. Tant qu’elle ne pourra pas le faire parce qu’elle sera bloquée par l’ego, elle restera dans l’ombre, et nous ressentirons cette ombre sous la forme de la souffrance, de la disharmonie. Lorsque l’élan de vie est bloqué par l’ego, il y a souffrance. La souffrance est ce que l’on ressent lorsque l’énergie vitale est bloquée par l’ego qui contrôle, s'interpose. Et nous parlons là de toutes les formes de souffrance émotionnelle évidemment, telles que tristesse, colère, dépression, culpabilité, honte, peur, etc. Cette souffrance est un signal d’alarme qui nous indique que nous « manquons la cible », que quelque chose ne va pas, que nous ne vivons pas la vie à laquelle nous aspirons en notre cœur. A l'inverse, lorsque l’élan de vie peut s’exprimer librement, nous sommes en phase avec le mouvement même de la vie, et nous ressentons l’harmonie, la joie, la paix, l’enthousiasme, on se sent inspiré (d’ailleurs, enthousiasme veut dire « inspiration divine »). Nous sommes l’amour en mouvement, et un sentiment de bien-être et de plénitude nous anime.
Après la chute, le retournement
Tant que nous demeurons ignorants de la véritable pratique spirituelle à vivre pour libérer l’âme, nous cherchons à anesthésier la souffrance, à chercher des sources de stimulations pour détourner l’attention, ou à agir de manière à nous donner l’impression que nos ombres passent inaperçues. Au lieu de plonger dans la souffrance, nous continuons de nous débattre en périphérie, nous continuons de détourner notre attention vers l’extérieur, dans le monde des illusions, des reflets et des conséquences. Nous refusons de perdre la face, et pour cela, nous soignons les apparences. Nous parvenons peut-être à échapper à la souffrance temporairement, mais l’euphorie que nous ressentons ne signifie pas que nous soyons libérés pour autant. Au contraire, nous devenons toujours plus dépendants de nos stratégies compensatrices. L’ego est renforcé et l’ombre également, augmentant notre mal-être et notre insatisfaction. C’est un cercle vicieux d’action-réaction autodestructeur ; on est toujours plus mal, et on compense toujours plus... !
Or, si la souffrance se fait de plus en plus forte, c’est bien pour nous réveiller, pour nous sortir de l’état d’hypnose profonde dans lequel nous nous sommes endormis. Mais quelle voie choisissons-nous d’emprunter ? Choisissons-nous le « retournement » vers le centre, au cœur du vivant, dans l’acceptation de tout ce que nous sommes, ou nous laissons-nous chuter encore plus profondément en périphérie de soi-même, dans la superficialité.
Plus le voile de l’ego devient dense et opaque, plus l’ombre devient forte. Plus nous sommes identifiés à l’ego, plus nous souffrons. Avez-vous remarqué que nous semblons de plus en plus remués émotionnellement ? C’est normal, nous sommes dans une période de transition. Le Soleil spirituel augmente sa lumière également. Et que se passe-t-il si le voile se maintient en place ? L’ombre se fait encore plus forte. Tout est fait pour que nous sortions de notre torpeur. Nous vivons une fin de cycle, c’est une période de transition, et les plus sensibles d’entre-nous sentent bien que ça remue fort.
Le piège de l'ego spirituel
C’est bien parce qu’il y a un réveil que de plus en plus de gens s’ouvrent à la spiritualité, mais malheureusement, trop souvent cette ouverture n’est que mentale. Si nous ne sommes pas vigilants, là aussi l’ego peut s’interposer et récupérer cet intérêt pour le spirituel, à son avantage. Beaucoup restent en effet dans le mental, et vivent leur spiritualité de façon superficielle, à partir de l’ego. Ils se prétendent « spirituels », mais c’est une spiritualité faite de concepts, de belles formules, qui va bien souvent faire le jeu d’un ego spirituel en mal de reconnaissance et de valorisation compensatrice. Être ouvert à la spiritualité ne signifie pas uniquement lire des livres, assister à des conférences, sentir la présence de guides ou d’anges autour de soi, croire en l’au-delà, développer des capacités extra-sensorielles, connaître le symbolisme ou parler avec aisance des doctrines sacrées. Non, être ouvert à la spiritualité, au sens profond de ces mots, c’est être ouvert à la Lumière spirituelle, à spiritus, au Souffle divin.
Les gens qui sont intéressées par le domaine spirituel sentent en eux cet appel à l’ouverture, qui vient de leur âme, qui souhaite se libérer des entraves qui en limitent le potentiel créateur. C’est un cri du cœur, une invitation à sortir de la nuit noire de l’âme, pour s’engager sur la voie de l’illumination intérieure. C’est une invitation à vivre l’Apocalypse, ce dévoilement par lequel nous acceptons que les masques tombent, et que notre vulnérabilité, nos faiblesses, nos hontes, tout ce qui, croit-on est indigne d’être aimé, soit révélés, dévoilés. C’est une voie du pardon de soi, de la rédemption, dans laquelle nous ne cherchons plus l’amour du monde extérieur, de l’autre, mais l’amour de Dieu, en tant que la Lumière spirituelle. Nous cherchons à refléter cette lumière au travers de la vérité du vivant en nous, à chaque instant. Nous cherchons la transparence, l’authenticité, et acceptons de courir le risque que notre vérité soit rejetée à nouveau par le monde extérieur. C’est un grand saut dans le vide, qui fait peur, évidemment. Mais si nous refusons de nous montrer tels que nous sommes, dans notre petitesse et dans toutes les « imperfections » qui la caractérisent, par peur d’être jugés, nous ne pourrons faire l'expérience de l’amour inconditionnel et du pardon de soi qui guérissent.
Nous pouvons théoriser sur l’amour inconditionnel, en parler à toutes les sauces, mais le VIVRE vraiment est une épreuve initiatique que seuls les plus déterminés et les plus courageux pourront franchir !
Souvenons-nous qu’on ne peut pas aimer l’autre inconditionnellement, lui pardonner vraiment, être dans la compassion et l’empathie, si nous ne nous aimons pas nous-mêmes inconditionnellement. C’est la raison pour laquelle il est si essentiel de guérir nos blessures en projetant sur elles la lumière de l’amour inconditionnel, synonyme de pardon. Alors seulement, l’amour et la compassion pourront être incarnés, pleinement vivants, en nous, et se rayonner sur le monde extérieur, ce qui le rendra du coup bien plus lumineux à nos yeux. C’est notre tonalité intérieure qui influence notre vision du monde.
Être parfait comme le Père est parfait
La vérité qui est vivante en nous doit être en effet assumée, acceptée, aimée telle qu’elle est, même si nous savons qu’elle peut nous exposer au jugement, à l’incompréhension et au mépris des autres. C’est le prix à payer pour retrouver la liberté d’être. Ce qui est vivant en nous, c’est notre vérité, et elle n’est ni bonne ni mauvaise, ni juste ni fausse, elle EST ! Notre vérité n’est pas LA Vérité absolue, car quel que soit notre degré d'éveil individuel, nous pouvons toujours nous tromper, être dans l’erreur, être dans l’illusion. Mais si nous attendons d’être parfait pour dévoiler notre intériorité, nous risquons d’attendre longtemps, et de maintenir notre ego bien en place. La perfection, spirituellement parlant, n’est pas l’absence d’erreur ou l’absence de blessures, c’est tout simplement la dynamique de transparence, dans laquelle nous osons être vrai, authentique. C’est ainsi que nous sommes parfaits comme le Père est parfait, car dans cette transparence, il n’y a plus de voile, et la lumière du Père peut se refléter en nous, de sorte que nous soyons à son image, oui, parfaits comme il est parfait. C’est cette perfection-là que nous incarnions quand nous étions des petits enfants. C’est cette simplicité, cette transparence, qui nous permettait de recevoir la Lumière spirituelle et de la refléter au travers de nos paroles et de nos actes. Nous étions en unité, parfaitement alignés sur le mouvement même de la vie qui pouvait librement s’écouler à travers nous. Nous étions l’amour en mouvement, en tant que le fruit divin du Père céleste et de Terre-Mère : l’âme vivante, le christ.
Ce n’est pas en nous réprimant constamment que nous pourrons offrir notre vérité au monde. Jésus-Christ était le symbole vivant de l’âme pleinement réalisée, qui peut refléter la lumière du Saint-Esprit par ses paroles, ses actions. Le monde a besoin de cette lumière. Comment pourrait-il changer en effet si cette lumière ne peut y transmuter les anciennes structures symbolisant l’obscurantisme de l’ego. L’Apocalypse est la période où les individus retrouvent leur pouvoir de créer à partir de leur élan de vie, pour réformer le système, le transmuter, non pas en se battant contre ce qui existe déjà, mais en ajoutant ce qui y fait défaut, c’est-à-dire la lumière, sous la forme de la paix, de la sagesse, de la création passionnée, de la joie, de l’amour, du pardon, de la tolérance, de l’abondance, de la justice.
Nous sommes en droit de nous demander comment est-ce que la réalité extérieure peut changer si nous illuminons notre réalité intérieure. Eh bien, c’est très simple à comprendre. Lorsque nous guérissons nos blessures et que nous retrouvons notre élan créateur, nous sommes naturellement mus par le désir ardent de contribuer à plus de bonheur, plus de paix, plus d’harmonie, et nos actions vont naturellement tendre vers cet idéal. Chacun d’entre-nous œuvrera selon sa mission de vie (son Dharma). Certains seront des ingénieurs, médecins, banquiers, enseignants, chercheurs, architectes, musiciens, cantonniers, peintres, menuisiers, éboueurs, commerçants, cuisiniers, mais tous créeront à partir de leur cœur, et déposeront un peu plus de lumière au travers de leur vocation vécue avec passion et joie. Chacun sera à sa place, choisie consciemment parce qu'on lui aura offert la liberté de suivre sa propre voie, dès l'enfance.
L'ouverture à la Lumière est un acte de foi
Mais pour que la lumière puisse ainsi transformer le système et ses vieux modèles, l’âme doit préalablement être régénérée dans toutes ses facettes. L’ombre doit être transmutée en lumière. Il n’est pas possible de créer de l’harmonie dans le monde tant qu’il y a de la disharmonie à l’intérieur. Un individu ne peut s’épanouir en étant pleinement lui-même, si son potentiel de créativité demeure bloqué par les structures sclérosantes de son propre ego. Voilà pourquoi il nous est demandé de vivre notre propre Apocalypse ! C’est un acte de foi, par lequel nous acceptons de renoncer à l’ego et à sa fausse morale, pour nous en remettre entièrement à la Lumière spirituelle. C’est un acte de soumission à la Volonté divine, un grand lâcher-prise, par lequel nous acceptons courageusement d’affronter notre gardien du seuil, nos peurs les plus profondes qui entourent toutes nos blessures. Nous revenons au dedans, dans l’obscurité, dans la foi que grâce à cet abandon, la lumière va affluer en nous et y éclairer nos profondeurs. C'est « AMEN » : le grand « OUI » qui synthétise et clôt tout le message de l'Apocalypse.
Simple, mais pas facile...
Si l’ouverture à la Lumière est simple puisqu’il suffit de ressentir ce qui est vivant en soi et d’oser en parler en toute transparence, cette ouverture est loin d’être facile en pratique, tant les résistances de l'ego peuvent être fortes. Notre gardien du seuil n’est pourtant pas à blâmer ; il est bien intentionné dans le fond, puisqu’il veut juste nous éviter de revivre la blessure. Mais malheureusement, en souhaitant protéger la blessure avec zèle, l’ego nous empêche de la guérir et nous maintient dans la dualité. Conformément à sa nature, il ne peut que séparer l’ombre de la lumière. Sans lui, l’ombre n’existerait pas, et nous serions en unité. Nous ne serions que lumière, comme ce fut le cas dans la petite enfance. Se libérer de l’ego, c’est aussi accepter de ne plus être protégé par lui et d’être vulnérable à nouveau. Mais si nous lâchons prise avec foi, alors c’est la Lumière spirituelle qui nous protégera, de façon bien plus puissante et harmonieuse que l’ego n’aurait jamais pu le faire. En effet, la Lumière spirituelle est une force d'harmonisation qui œuvre pour la perpétuation de la Vie sous toutes ses formes. En plus d’être une épée qui tranche les illusions de l’ego, la Lumière est un bouclier qui protège des influences extérieures qui pourraient mettre en danger l’intégrité de notre âme. Nous voyons donc que nous n’avons rien à craindre en vérité, et que nos peurs de dévoiler ce qui est vivant en soi ne proviennent que de l’ego.
En dévoilant notre intériorité de manière à ce que la lumière puisse y pénétrer, peut-être perdrons nous l’amour du monde extérieur, mais dans tous les cas, ce qui est certain, c’est que nous recevrons l’amour de Dieu. Par là, nous pouvons comprendre que ce n’est pas Dieu qui a voulu notre souffrance, c’est nous, et nous seuls, par notre ignorance, qui nous sommes fermés à Son amour, à Sa lumière. Le péché est de notre fait, et c’est nous qui nous sommes punis tous seuls, pour faire l’expérience de la séparation et vivre l’expérience extraordinaire de la Création. Là est tout le symbole de la nudité cachée par la feuille de vigne après la chute, par honte et par peur du jugement.
Dieu, dans son infinie miséricorde, nous aime inconditionnellement, et Il attend, avec la patience de l’éternité, que nous nous laissions aimer par Lui. Comment l’Infini pourrait il percevoir la faute ? Tout ce qui est perçu comme une erreur ou une faute ne peut être que rigoureusement inexistant au regard de l’Infini. Cela ne peut être que le fait de l’ego, par l’intermédiaire du mental analytique, qui segmente et isole les choses entre-elles et qui, de ce fait, nous fait perdre la vision d’ensemble qui nous permettrait de percevoir la perfection immanente à toute chose. C’est donc à nous qu’il revient d’ouvrir la porte de notre incarnation à la lumière du pur Esprit. C’est à nous de lâcher, de nous abandonner à Sa volonté d’aimer, qui n’est autre que Sa lumière. Telle est l’œuvre qu’il nous est demandé d’accomplir si nous voulons vivre la spiritualité au-delà de tout concept et incarner notre véritable nature.
Questions-Réponses
1) Ne peut-on pas faire la reprogrammation mentale avant la transmutation émotionnelle?
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