Alimentation et pratique spirituelle (avec vidéo)

Nous entretenons tous un rapport particulier et souvent très émotionnel, viscéral, avec la nourriture. Peut-être est-ce parce qu’elle nous rappelle, inconsciemment, le lien que nous avions avec notre mère, dans son ventre, puis durant la période d’allaitement et les premières années de la vie lorsque nous n’étions pas encore capables de nous nourrir par nos propres moyens, et que notre survie dépendait par conséquent de cette nourriture providentielle que l’on voulait bien nous offrir.

aucoeurduvivant aliments elan sarroLa nourriture, que nous la négligions ou que nous en fassions une priorité absolue, aura toujours une dimension particulière, car elle est indissociablement liée au fait d’être « vivant ». Aussi, notre façon de nous alimenter nous positionne face au monde, face aux autres. S’alimenter est un acte social qui a des conséquences sur soi-même, mais aussi sur notre environnement. C’est donc une part essentielle de notre identité et de notre impact social qui est conditionnée par notre rapport à l’alimentation.

Une remise en question de nos habitudes alimentaires et de nos croyances en rapport pourra donc facilement venir bousculer l’identité que nous nous sommes construit autour d’elle. Parfois, ces croyances et ces habitudes seront de véritables monolithes de granit que nous n’oserons pas ébranler, de peur de nous exposer à une perte de repère identitaire.

Si tous les êtres humains étaient placés sur un pied d'égalité absolu au niveau de leur état corporel, psychique et spirituel, dans un état de santé parfaite sur ces trois plans, nous pourrions sans risque leur proposer à tous un mode alimentaire unique, parfaitement adapté à leur physiologie ainsi qu'à leurs besoins. Seulement voilà, les êtres humains n'étant pas égaux sur ces trois plans, il est dès lors impossible de leur proposer cet unique mode alimentaire.

Dit autrement, si tous les êtres humains avaient réintégré l'état primordial édénique et vivaient dans le Paradis terrestre, en harmonie avec la nature et dans cet état de santé parfaite, en équilibre sur tous les plans et disposant d'une puissante énergie vitale constamment alimentée par une respiration naturelle et profonde, alors ils pourraient se nourrir en majorité de fruits et de végétaux, avec une faible proporition d'animaux et insectes (tout cru, comme les grands singes). Mais aujourd'hui, les êtres humains ont pour la plupart chutés dans un état avancé de dégénerescence physique et psychique, et vivent dans un environnement saturé de pollutions en tout genre, tant et si bien qu'ils ne disposent pas de l'énergie vitale suffisante pour assimiler et éliminer correctement une telle alimentation. Adopter ce mode alimentaire "parfait pour l'homme ayant réintégré son état édénique" sans tenir compte des faiblesses et déséquilibres dont est affectés l'homme moderne, ne peut que le mener à la catastrophe. En effet, n'ayant pas les ressources vitales suffisantes pour assimiler correctement les nutriments proposés par ce mode alimentaire, il risque d'être de se carencer et de s'affaiblir davantage encore. Les émonctoires ne fonctionnant pas non plus de manière optimale puisqu'ils sont insuffisamment pourvu en énergie vitale, ils ne peuvent éliminer les toxines, qui restent par conséquent dans le corps et en encrassent le terrain biologique.

C’est une pure illusion de croire que chaque être humain pourra un jour adopter ce mode alimentaire "idéal" sans aucune période de transition et d’adaptation (qui pourrait d'ailleurs ne pas aboutir durant sa vie), à cause des nombreuses différences qui existent entre les êtres et leur milieu de vie. En effet, l’héritage génétique, les tempéraments, les conditions climatiques, l'état émotionnel l’environnement direct, le potentiel vital, l’état d’épuisement et de dégénérescence des organes et des différents systèmes, les réserves minérales, etc. sont autant de facteurs dont il est nécessaire de tenir compte pour le choix d’une alimentation adaptée. Il est alors vital d’oser remettre en question les croyances auxquelles nous pouvons être attachées, pour nous diriger vers un mode alimentaire en phase avec nos besoins et nos capacités métaboliques.

Avec sagesse, il faut également tenir compte du fait qu'un être humain vivant dans un centre urbain hyper-pollué, n'a pas les mêmes chances qu'un primate vivant paisiblement dans un milieu naturel harmonieux, traversé par les puissantes énergies de Mère nature, dont l'urbanisation nous a coupé. Prétendre que l'homme moderne devrait manger comme les grands singes sous prétexte qu'il en est proche physiologiquement, sans tenir compte de cette différence d'environnement, ni du degré d'encrassement et de carences de son terrain, n'est pas très sensé.

aucoeurduvivant alimentation elan sarroL’alimentation doit être au service de notre régénération, au même titre que notre détermination à nous autoriser à vivre nos émotions et à oser expérimenter des choses qui nous procurent de la joie et de l’enthousiasme. La santé est avant tout un état d’équilibre entre ces trois plans : physique, psychique et spirituel. Tout miser sur l’alimentation en négligeant le reste ne peut que réduire fortement nos chances de recouvrer l’équilibre synonyme de pleine santé.

Une approche évolutive est celle qui consiste à se départir des idéologies et de l’esprit d’exclusion qui consiste à faire croire qu'il n'y a qu'un seul mode alimentaire pour tous, et d’enrichir notre horizon intérieur en adoptant des angles différents mais complémentaires, dans une ouverture d’esprit synonyme d’humilité et de... bon sens. Aujourd'hui, nous avons la chance que l’accès facilité à l’information nous permette de ne pas rester embourbés dans l’ignorance. Alors, faisons usage de notre bon sens et notre esprit critique pour nous diriger vers un mode alimentaire au service de notre épanouissement sur tous les plans, au-delà de tout sentimentalisme moral lorsque celui-ci n’y concourt pas.

Mise en garde complémentaire !

Aujourd’hui, avec les nouveaux moyens de communication, tout un chacun peut très facilement partager ses croyances au sujet d’un mode de vie qu’il juge « idéal » et dont il invite le plus grand nombre à s’inspirer, parfois en stigmatisant ceux qui pensent différemment, les accusant d’être dans l’erreur et de ne rien y comprendre. En ce qui concerne l’alimentation et le développement personnel, tout particulièrement, il y a aujourd’hui énormément de méthodes ou de disciplines qui, à en croire leurs promoteurs, seraient la « panacée », que tout le monde devrait adopter pour aller mieux. Soit dit en passant, s'il y avait une « Vérité absolue », cela placerait de facto tous ceux qui pensent différemment dans l'erreur et l'illusion, et ça en ferait beaucoup parmi ceux qui prétendent pourtant la détenir également...!

Nous déplorons le manque de nuance dans l’expression des avis personnels en matière de santé, qui bien souvent ne se fondent que sur quelques mois d’expériences (dans le meilleur des cas…), ce qui n’offre pas le recul nécessaire pour en mesurer objectivement les effets sur le long terme. Cette tendance qui consiste à vanter les mérites d’un mode de vie que l’on a adopté, parce qu’il nous fait du bien (quand ce n’est pas juste une idéologie plaisante intellectuellement), est typique de l’être humain. On dépensera évidemment moins d’énergie pour parler de ses erreurs et de ses errements. Il est très valorisant pour l’ego de prétendre avoir découvert « LA » méthode que tout le monde devrait adopter pour aller mieux et vivre en harmonie (on n’attire pas les mouches avec du vinaigre, évidemment…). Par contre, on passera sciemment sous silence les contre-indications et les éventuels dangers à long terme (quand on les connaît du moins, car la plupart des « faux prophètes » de la santé sont de grands ignorants qui ne s’appuient que sur de belles idéologies sans validité scientifique sérieuse). S’il y a du bon et du moins bon dans chaque méthode, on ne mettra en avant que ce qu’elle recèle de plus séduisant, pour se donner toutes les chances d’obtenir l’adhésion du plus grand nombre. Ne soyons pas dupes : il y a bien souvent un besoin de reconnaissance derrière cette démarche, qu’on en tire de l’argent ou simplement une relative audience sur le web.

La nature humaine étant très complexe, le bon sens veut que l’on apporte énormément de nuances et que l’on ne joue pas aux « apprentis sorciers » avec la santé des autres. On est évidemment libre de faire ce que l’on veut pour soi-même, mais on engage notre responsabilité karmique pleine et entière lorsqu’on incite les autres à s’inspirer de notre mode de vie en « vendant du rêve » et en se gardant bien de faire part de nos doutes et de nos mauvaises expériences.

 

Pour visionner la vidéo en haute définition (HD) , lancez la lecture en cliquant sur le petit triangle blanc au centre de la vidéo, puis cliquez sur la petite roue édentée à droite de la barre de lecture, puis enfin choisissez la qualité 720p dans le menu déroulant. La qualité de l'image sera meilleure, mais il pourra y avoir aussi quelques interruptions de lecture momentanée selon la vitesse de votre connexion internet.

 

En complément à cet article, sur notre blog

Un pistolet dans l'assiette (retranscriptoin d'une entrevue)

aucoeurduvivant pistolet assietteComme le dit Robert Masson lui-même, en matière de nutrition, tout ce qui est systématique est faux, et il est dès lors important de toujours considérer que la vérité − dans le sens de ce qui est vrai pour soi-même, et non pour la totalité des individus − a davantage de chance d’être approchée dans le plus large éventail possible des nuances et des angles de vue, que dans l’énoncé d’une théorie qui mettrait exclusivement l’accent sur l’alimentation, si plaisante soit-elle au premier abord en cela qu’elle conforte les croyances existantes, ou qu’elle en crée de nouvelles dans le mental de celui ou de celle qui s’y attache d’autant plus facilement qu’elles lui confèrent l’impression de détenir la « vérité absolue », avec le sentiment valorisant d’avoir raison là où tous les autres se fourvoient dans l’illusion, dans l’ignorance et dans l’erreur. Lire la suite

 

Questions-Réponses

1) Quel est votre avis concernant l'hydratation? On nous dit qu'il faut boire plus de 2 litres par jour ?

2) Dans votre vidéo, vous dites que la déminéralisation de vos dents est produite par l’acidité, pouvez-vous être plus clair s’il vous plaît ?

 

Posez-nous vos questions en nous écrivant via le formulaire de contact

Droit de reproduction : voir encadré ci-dessous

 

icone widget meditationsguidees 150x150 icone widget blogger 150x150 icone widget facebook 150x150 icone widget twitter 150x150 icone widget youtube 150x150 icone widget googleplus 150x150

Suivez le Cours du Vivant

lecoursduvivant supportC'est avec joie que nous vous informons que le projet "Le Cours du Vivant" a pu réunir la somme d'argent souhaitée pour être concrétisé. Nous travaillons actuellement à la réalisation des premiers supports de cours, qui pourront être envoyés vers la mi-novembre. Vous pouvez d'ores et déjà vous inscrire en vous rendant sur cette page, sur laquelle vous trouverez toutes les informations utiles.

Droits de reproduction

Toute reproduction complète ou partielle du contenu de cette page sur un site internet, un blog ou un forum, est interdite sans le consentement des administrateurs. En voici la raison : le contenu de cette page est susceptible d'être complété et mis à jour de temps à autre, et les administrateurs souhaitent que les lecteurs aient toujours accès à la dernière version. Il est toutefois possible de mentionner sans autorisation le lien URL renvoyant vers cette page sur le site www.aucoeurdupresent.net. Pour toute question, vous pouvez nous contacter via le formulaire de contact.
Merci pour votre compréhension.

Votre contribution

La mise en ligne d'un tel site internet nécessite des dépenses en énergie et en argent Vous pouvez nous soutenir dans notre démarche, en apportant votre contribution par le biais d'une donation libre (déductible aux impôts).

 

Soyez d'ores et déjà cordialement remercié-e pour votre geste et votre générosité.

 

Citation inspirante

C'est en faisant le bien que l'on détruit le mal, et non en luttant contre lui. C'est en cultivant l'amour que l'on détruit la haine, et non en l'affrontant. C'est en faisant croître la lumière que l'on triomphe de l'obscurité, et non en lui livrant combat.

Charif Barzouk,

philosophe berbère de tradition orale,

de la première moitié du 20e siècle.